• L’Enfant, la Taupe, le Renard et le Cheval – Charlie Mackesy

    L’Enfant, la Taupe, le Renard et le Cheval – Charlie Mackesy

    Quelques mots. Beaucoup d’émotions. Par cette simplicité revigorante, nous sommes plongés dans une bulle d’amour innocente. Ce livre fait du bien. Il fait rire. Il fait pleurer et réfléchir. Il répond à nos questions les plus essentielles par des pistes de réflexion simples, belles et justes. L’adulte, l’enfant ou l’adolescent que vous êtes trouvera réconfort en ce livre.

    « La haine fait beaucoup de bruit, mais il y a dans ce monde plus d’amour qu’on imagine. » Charlie Mackesy

    Résumé

    Ce livre est une fable bienfaisante qui s’adresse à toutes les générations.Elle raconte une histoire d’amitié entre un enfant curieux, une taupe gourmande et pleine de vie, un renard que les épreuves ont rendu méfiant et un cheval sage et serein. Tous les quatre explorent le vaste monde. Ils se posent des questions. Ils traversent des tempêtes. Ils apprennent à s’aimer.

    “Ce livre s’adresse à vous, que vous soyez âgé de huit ou quatre-vint-huit ans ; j’ai parfois l’impression d’avoir les deux. J’aimerais que vous puissiez l’ouvrir à n’importe quelle page, n’importe quand. Commencez par le milieu, si vous voulez. Gribouillez dessus, pliez le coin des pages et laissez-les bien cornées.”

    Ce livre est devenu mon échappatoire de sérénité vraie.

    Un livre méditatif à avoir, enfant / adulte, dans sa table de nuit.

  • Quelle est la place de la compétition dans la pédagogie Montessori ?

    Notation, code couleurs, classement, comparaison … autant de formes éducatives passives qui envahissent les écoles et plus largement encore, notre société. Au sport ou au scoutisme, les enfants ne peuvent jouer, explorer, pratiquer librement sans crainte ou attente d’une note ou d’une récompense à la suite. On travaille pour quelqu’un ou pour quelque chose, en permanence. Pour certains, le côté délétère se voit directement par une timidité, un recueil sur soi et un refus de faire, par peur. Pour d’autres, il est dissimulé par une fausse bonne motivation avec une rage de faire mieux que l’autre, par un désir de montrer qu’on est capable de. Dans tous les cas, on cherche une récompense extérieure (cadeau, compliment, note,..). Si je range ma chambre, peut être que maman et papa m’autoriseront à aller dormir chez mon copain ? Comment ferons-nous, lorsque, une fois adulte, les récompenses disparaitront et que le dossier devra quand même être rendu au patron et la maison nettoyée ?

    Comment les relations sociales peuvent-elles être saines dans un contexte où nous devons tendre la carotte pour espérer attendre quelque chose de quelqu’un ? Ce système engendre une lutte d’écrasement les uns envers les autres, « je le fais seulement si … »; « regarde moi j’ai eu ce nouveau badge ! » . Où est le réel intérêt simple et beau de l’activité ?

    Suis-je réellement satisfait de moi ?

    L’homme est par nature curieux. Nous perdons cet élan naturel très tôt, nous nous décourageons par l’alimentation continue de cette boucle « punition- récompense ». A quoi bon continuer de tester, d’expérimenter si je me fais réprimander au moindre verre cassé ou pantalon tâché ? Pourquoi lire un livre qui ne m’intéresse pas ? Comment résoudre ce problème de mathématiques, je ne comprends même pas l’énoncé ? Nous devenons passif.

    Le fondement même de la pédagogie du Dr.Montessori est de guider les enfants vers la recherche de leur motivation intrinsèque. « Je travaille pour moi, parce que j’en ai envie, parce que ça m’intéresse ». Cela s’appelle : la volonté au travail. Cette capacité psychique fondamentale se travaille tout au long du développement de l’enfant, selon des périodes sensibles. De 3 à 6 ans, l’enfant exercera sa volonté au travail en répétant une même tâche jusqu’à sa bonne réalisation. Quel plus beau tableau que de voir dans les yeux d’un enfant la joie de réussir son transvasement parfaitement pour la première fois ? De la même manière, en maison des enfants, l’éducateur veillera à ce que l’enfant reproduise exactement et dans le même ordre chaque geste vu. Cette persévérance et rigueur entraîne notre volonté dans l’effort. Dès le plus jeune âge, l’enfant ressent ce bonheur personnel que d’accomplir une tâche. Il sera fier de montrer à son (sa) éducateur (trice) le fruit de son travail. Nous le guidons alors vers le ressenti de cette satisfaction personnelle « Je vois que tu es fier de toi, je suis heureux (euse) pour toi. Je te présente une nouvelle activité? ».

    Les enfants du second plan, 6 à 12 ans, continuent ce travail de rigueur, d’ordre par le fonctionnement même d’une classe Montessori : prendre librement le matériel que je connais, le ranger à sa place à la fin de mon activité, remplir mon cahier journal. Ces trois tâches amènent l’enfant dans l’autonomie, « je suis responsable de moi, de mon travail ». Par cette liberté et cette confiance accordée, l’enfant se sent naturellement responsable. Le mimétisme et la coopération sont une aide précieuse à cet objectif. Les enfants sont demandeurs de présentations et sont heureux lorsqu’ils sont les premiers à en recevoir une nouvelle. « Je vais pouvoir présenter ce matériel à qui Manon ? ».

    La compétition se voit ici par la soif d’apprendre pour ensuite partager aux autres ce nouvel apprentissage. Attention, l’objectif n’est pas la course à la présentation. Ils savent que chaque présentation est une clé de compréhension pour amener à la suivante et que si je ne déchiffre par l’énigme de ce matériel, je ne pourrai déchiffrer la suivante. Si je ne sais pas résoudre une multiplication à un ordre, je ne pourrai résoudre à deux ordres et plus … L’enfant est acteur de son apprentissage.

    Je me souviens de mes cinq enfants de premières années (6 ans). Je travaillais individuellement avec chacun d’eux sur les boîtes de grammaire. Ils y découvraient graduellement le déterminant, le nom, l’adjectif… et la boite rouge faisait de l’œil à un des enfants. Cette boite rouge dévoile le rôle du verbe, nature de mot qui demande d’abord d’acquérir assez d’expérience avec le groupe nominal. « Ho, je comprends bien ton enthousiasme à l’idée de découvrir cette belle boîte rouge. Vois-tu, je te la présenterai dès que tu seras prêt. Viens je te montre d’abord une affiche qui va t’y préparer ». Sa volonté au travail, encouragée par notre beau matériel énigmatique, était comblée. Il a suffit de quelques jours pour que le petit groupe de 6 ans me demande la même présentation.

    Chercher fait partie intégrante de nous. L’homme est un explorateur intellectuel. Nous permettons simplement aux enfants dans notre école de l’exercer librement en ne donnant rien d’autre comme récompense que la satisfaction personnelle à élucider un mystère. De la même manière que la soif de connaitre la vie des dinosaures se transforme facilement en exposé passionné, la soif de découvrir tel matériel se transforme en une intégration des compétences académiques concrète et durable. La compétition est donc présente dans nos classes comme moteur personnel au dépassement de soi, comme réponse à la curiosité individuelle et alimentée par la coopération permanente dans le travail. Elle est notre adrénaline bienveillante à remplir les défis du quotidien qui nous animent tant !

    Voici notre vision de la compétition. Etes-vous d’accord avec nous ? Quelle est votre vision de la compétition ?

  • Éducatrice 6 – 12 ans – Directrice bénévole

    Éducatrice 6 – 12 ans – Directrice bénévole

    Bonjour, je m’appelle Manon Burette et suis passionnée par l’éducation et suis sensible à l’environnement depuis … toujours !

    Je suis titulaire d’un Master II en agro-environnement (AgroParisTech) et présente plus de 6 ans d’expériences dans l’animation périscolaire.

    J’adore discuter avec les enfants, éveiller leur curiosité et susciter leur envie d’en connaitre plus par la nature. Ils m’impressionnent toujours ! Je me suis retrouvée en la pédagogie Montessori lors de mon service civique dans une école alternative à Lyon. J’ai décidé de suivre ma passion et me former à cette pédagogie à l’Institut Supérieur de Maria Montessori, reconnu par l’Association Montessori Internationale, à Montpellier.

    Référente de ma classe 6-12 ans dans le nord de Paris en septembre 2021, j’ai décidé de rejoindre mon fiancé dans la région et ne pas lâcher mon travail-passion. Voici donc la venue de l’association (loi 1901) Le Petit Hêtre et son école Montessori !

    Je suis persuadée que c’est par cette autonomie donnée aux enfants, ces apprentissages guidés que nos enfants seront épanouis, heureux et désireux d’apprendre. J’ai hâte de vous rencontrer !

    Créons quelque chose ensemble.

  • Plan de développement

    Par ces longues observations sur l’enfant, Maria Montessori montre que les enfants suivent un développement par étapes successives : les 4 plans de développement. Ces étapes sont régies par les lois naturelles et présentent chacune des caractéristiques permettant d’aider aux mieux les enfants dans l’élévation de leur pleins potentiels.

    De 0 à 3 ans, un monde s’ouvre à l’enfant. Il découvre, observe énormément. La motricité se développe, le langage apparait par des balbutiements et la période du 3-6 ans arrive. « Apprend moi à faire seul » est caractéristique de l’enfant du premier plan. Il cherche à imiter l’adulte. C’est comme si tout ce qu’il avait emmagasiné durant cette première période par observation, ressort maintenant de lui par la volonté de faire. Maria Montessori montre d’ailleurs que l’outil intellectuel de l’enfant en 3-6 ans est la main. Il apprend en faisant. Faire l’aspiration, passer le balais, laver la table, plier son ligne, étendre le linge, écrire, dessiner … tant activités pour son développement intérieur (motricité fine, souplesse du poignet, concentration, précision, ..).

    Une fois libre de ses mouvements, plus à l’aise avec la coordination de ces gestes, l’enfant du second plan, 6-12 ans, souhaite découvrir le monde. Il a passé un long moment focalisé sur lui même et grâce à son autonomie plus grande notamment par la découverte de l’écriture, par un vocabulaire explosif, il souhaite se familiariser, comprendre la société dans laquelle il évolue. C’est l’âge du véritable POURQUOI. Il s’intéresse à tout et à nous de satisfaire sa curiosité et de remplir son appétit pour l’exploration. Maria Montessori montre que son outil intellectuel est le cerveau !

    Pour plus d’informations sur le 6-12 ans, c’est par

    La transition avec le troisième plan de développement, 12-18 ans est marquée par l‘adolescence. Une période de changement physique important et de grands bouleversements hormonaux. Il a compris le fonctionnement de la société et on espère suffisamment pour qu‘il y trouve sa place. Par toutes ces explorations vues en classe Montessori 6-12 ans, par ce panel large de compétences acquis, on tend à croire que l’enfant du troisième plan montre un intérêt prononcé vers tel ou tel domaine. Il sera alors aisé de le diriger, nous adulte, vers un parcours scolaire approprié à son souhait de perfectionnement.

  • Environnement 6-12 ans

    L’éducation offerte aux 6-12 ans est une éducation « Cosmique », du grec « cosmos » qui veut dire ordre. Il s’agit de l’éducation à l’Univers, de tout ce qui le compose et le rend ordonné et harmonieux. Par là, les enfants vont réaliser que cet univers a sa propre intelligence, son fonctionnement intrinsèque et que chaque élément joue un rôle fondamental dans le fonctionnement du tout.

    C’est par l’éducation cosmique, comme base de toute exploration, que l’enfant intègre et voit les liens entre tous les éléments de son expérience.

    Maria Montessori, attestée par les recherches actuelles, indique les besoins pédagogiques de l’enfant du second plan en 3 mots :

    • Défis : des grands travaux, de grandes recherches, des problématiques …
    • Imagination : des inspirations, des récits passés et présents …
    • Raisonnement : des questionnements, réflexions, déductions, applications …

    Nous voulons que l’enfant se pose constamment des questions sur ce qu’il voit, sur ce qu’il découvre, sur ce qu’il entend et qu’il y réponde par lui même.

    Pour cela, nous le guidons avec de nombreuses inspirations, comme des œuvres d’art, des anciens textes ou encore des objets insolites qui seront tous disposés en permanence, en libre accès, sur les étagères de la classe.

    On dit que l’environnement est volontairement limité pour ne pas entraver le travail de recherche de l’enfant. L’environnement 6-12 ans est d’ailleurs double : la classe et l’extérieur. Nous irons explorer régulièrement notre environnement extérieur par des sorties nature, des rencontres avec des spécialistes, … Les enfants auront à disposition un cahier de spécialistes qu’ils pourront contacter librement, par téléphone ou par mail.

    Le développement social de l’enfant ne peut se réaliser qu’à travers des expériences concrètes du terrain dans sa société. Il pourra être amené à faire une liste de courses pour la classe, trouver un moyen pour se rendre au marché / commerce le plus proche, prévoir le budget pour la prochaine sortie …

    La classe 6-12 ans est un laboratoire d’exploration libre et sans limite. Nous voulons leur offrir un champ de vision infini pour qu’ils enrichissent, chaque jour, leurs intérêts propres.

    1. Leçon clée

    L’éducateur, par son observation, guidera chaque enfant vers un matériel pédagogique spécifique. L’enfant ne peut prendre un matériel qu’après avoir reçu la présentation par l’éducateur. Une présentation peut se faire seul ou en groupe de 2, 3, 4 enfants. Elle dure de 5 à 10 min et commence toujours par « vous vous souvenez… » Cette amorce rassure l’enfant, et le plonge de suite dans une attention particulière de l’histoire du matériel : son origine, le pourquoi l’humain en a eu besoin à un moment donné de sa vie et bien sûr, ce que nous recherchons en l’utilisant.

    « Apprends-moi à penser par moi-même »

    A la suite, nous laissons l’enfant avec une question, une piste de réflexion à chercher … Les enfants sont alors libres de reprendre autant de fois souhaité le matériel présenté et de travailler à un endroit de la salle choisi : table, tapis, debout, au tableau …

    2. Aide à l’AUTONOMIE

    L’autonomie au travail est souhaitée et évidemment s’apprend. L’enfant sera guidé, dès son entrée en 6-12 ans, jusqu’à sa sortie, vers cet objectif : travailler pour soi et par soi même. Voici nos outils :

    Journal de Bord = entre le cahier de texte et le journal intime.
    L’enfant y marquera la date du jour, le temps qu’il fait, son émotion du jour, le titre des présentations reçues dans la journée par l’éducatrice, le matériel qu’il a utilisé seul, son envie pour demain …
    Faire des choix

    Tout au long de la journée, l’enfant va apprendre à faire des choix. « Où vais-je travailler », « quel matériel je veux prendre? », « dans quel domaine dois-je progresser? », « quel sujet d’exposé choisir? » …

    Responsabilités
    A chaque liberté, une responsabilité. » J’ai la liberté de parler avec mes camarades sur un travail, mais je dois respecter les autres enfants de la classe. Donc, je dois trouver une solution. »

    Dans la classe, chaque enfant aura une responsabilité, qui changera chaque semaine. Cela pourra être responsable des plantes et devra donc les arroser. Il pourra être serveur, et proposera la collation à ses camarades ou bien balayeur, et nettoyer la classe chaque mardi et vendredi soir.

    Entretien Individuel

    Chaque mois, l’enfant sera convié par l’éducatrice à un entretien individuel. Il viendra avec son journal de bord, son classeur, son livre en cours de lecture, son exposé en cours … Nous discuterons de comment il se sent dans la classe, de sa relation avec ses camarades, de la tenue de son classeur et fixerons des objectifs personnels pour le mois suivant : améliorer sa graphie, fluidifier sa lecture, se lancer dans un exposé …

    3. Suivi INDIVIDUALISE

    Pour suivre pédagogiquement chaque enfant, l’outil de l’éducateur sera un tableau à deux entrées, une pour le nom de l’enfant et l’autre pour la totalité des socles de compétences, détaillées par niveau de difficulté. Pour la multiplication, on aura par exemple :

    1. Concept et nomenclature la multiplication
    2. Multiplicateur à 1 chiffre
    3. Multiplicateur à 2 chiffres (et plus)
    4. Mémoriser la réponse des produits partiels
    5. Multiplication par ordre
    6. Abstraction

    Un matériel peut servir à utiliser plusieurs compétences et réciproquement, une même compétence peut être amorcée par différents matériels. Cela laisse à l’enfant un grand panel de possibilités pour s’exercer sur une même notion : il ne peut s’ennuyer, se lasser et l’avantage est qu’il peut laisser de côté un matériel qui ne lui parle pas pour le moment et en choisir, au contraire, un plus utile à sa construction immédiate.

    Il faut savoir que le matériel est présent en un seul exemplaire sur l’étagère. Ainsi, chaque enfant travaille sur un matériel différent dans la classe ou alors doit travailler en groupe. Il apprend ainsi à partager, à s’adapter, à venir en aide à un camarade en difficulté et à patienter. Ces moments d’échanges sont précieux pour les enfants: ils coopèrent, cherchent et ne voient généralement pas le temps passer !

    L’éducateur pourra alors présenter progressivement et de manière totalement libre et individualisé un matériel à un enfant. Par là, l’éducateur n’est pas contraint à s’arrêter à tel niveau de difficulté sous prétexte de l’âge de l’enfant. Seul l’avancement personnel de l’enfant sera étudié.

    L’éducateur pourra ainsi indiqué 0 lorsque l’enfant a reçu pour la première fois la présentation. A ce stade, l’enfant est en mesure de travailler seul sur le matériel. Ensuite, il indiquera 1 lorsque l’enfant aura repris plusieurs fois seul, ou avec d’autres enfants, ce même matériel. A ce stade, l’enfant se familiarise avec le matériel et cherche la réponse à la question donnée par l’éducateur. Ici, l’éducateur reviendra vers l’enfant pour vérifier la bonne compréhension du concept mis en évidence. Il indiquera 2 si le concept est maitrisé et proposera la difficulté supérieure par un autre défi à l’enfant. A 3, la notion est totalement acquise, comprise et maitrisée.

    3. Préparation au collège

    • Étape Sensoriel

    Cette étape préliminaire indispensable se base uniquement sur la main de l’enfant, outil intellectuel des enfants du premier plan de développement (0-6 ans). Nous reviendrons à cette étape autant de fois que nécessaire pour que l’enfant concrétise intellectuellement une notion précise.

    La multiplication sera initiée comme « l’addition d’une même quantité plusieurs fois ». Il n’a pas besoin de connaitre les tables de multiplication pour en faire. Pour faire 4*4, il suffit de prendre 4, 4 fois. Les barres de perles seules seront alors présentées aux enfants puis le boulier, et ensuite le damier.

    L’éducateur part des acquis de l’enfant vers la nouveauté, vers le défis.

    • Étape Raisonnement

    L’enfant du second plan est un explorateur intellectuel. Son cerveau est maintenant son outil intellectuel et notre objectif est donc de permettent à l’enfant de l’utiliser en permanence. Notre pédagogie basée sur du matériel permet cet apprentissage actif, concret souhaité pour l’enfant du second plan. Continuellement, les enfants sont fassent à des défis stimulants pour les accompagner dans leurs apprentissages.

    Nous voulons que l’enfant se surpasse à chaque instant et à nous, éducateur, de lui fournir les éléments nécessaires pour qu’ils soient assez en sécurité, en confiance pour développer ses pleins potentiels !

    • Étape Abstraction

    L’abstraction est une capacité innée de notre cerveau qui vise à utiliser notre pouvoir raisonnant pour mettre à profit nos connaissances à nos compétences. Utiliser mon savoir pour répondre à un problème réel. Je connais mes formules pour calculer les aires de divers polygones. J’utilise maintenant mon pouvoir d’abstraction pour utiliser la bonne formule qui me permettra de couvrir ma table d’une nappe aux parfaites dimensions.

    Généralement, les enfants en confiance, se détachent spontanément du matériel en question. Lorsque l’enfant est suffisamment à l’aise avec les multiplications, l’enfant n’utilisera plus le damier mais les ferra uniquement sur papier.

    Dans la classe, les enfants n’ont pas été habitué à remplir des fiches pré-faites. Au contraire, ils ont cultivé un pouvoir de réflexion tel, qu’ils se posent la question par eux-même, avant même qu’elle ne soit posée. Ils adorent les défis, et sont habitués à la nouveauté permanente dans leurs travaux. A la fin du 6-12 ans, ils sont donc dotés d’une capacité d’adaptation dans les tâches au travail telle qu’ils seront performer et s’adapter dans tous les futurs choix pédagogiques de leur scolarité.

  • Qu’est-ce qu’une école Montessori ?

    Maria Montessori revendique pour l’enfant, dès sa naissance, une éducation à la liberté, à l’autonomie dans un environnement préparé avec soin. 

    L’activité spontanée de l’enfant, dans cet environnement ordonné, structuré et sécurisé devient alors l’un des principaux facteurs de son développement tant sur le plan individuel que social.

    Une école Montessori aujourd’hui en France se situe entre tradition et modernité, en suivant les principes de Maria Montessori. Ces principes sont largement confirmés par la recherche actuelle tant sur le plan psychologique de l’enfant que sur le plan pédagogique.

    L’éducation comme une aide à la vie, c’est le postulat de départ d’une école Montessori : une éducation à la liberté pour que nos enfants soient demain, des citoyens penseurs et raisonnés. Manon B.

    Le cadre essentiel pour prétendre appliquer la pédagogie Montessori intégralement se veut avoir

    1. Un adulte diplômé AMI

    L’éducateur référent de la classe devra être diplômé de l’Association Montessori Internationale. Cette formation certifiée assure que l’éducateur a reçu l’intégralité de la pédagogie à savoir la connaissance minutieuse du matériel pédagogique concerné ainsi que les grands récits et ceux, dans les 8 grands domaines de compétences : mathématiques, langage, géométrie, botanique, géographie, histoire, musique et art. Elle offre également une connaissance sur le développement de l’enfant avec une appréhension minutieuse des plans de développement précis et des besoins spécifiques associés. L’éducateur peut être aidé d’un assistant Montessori, et la charte AMI dit qu’un éducateur pour 30 enfants est optimal : moins il y a d’adulte, plus l’autonomie et le mimétisme désirés seront présents dans l’environnement.

    La fonction de l’éducateur est d’observer l’enfant, de le guider dans son évolution, et de protéger son travail.

    2. Des âges mélangés

    Le mélange des âges permet la collaboration des enfants entre eux, le mimétisme, l’échange, le respect mutuel, l’émulation au sein du groupe, et le développement de relations sociales riches et paisibles.

    3. Le matériel Montessori

    Un environnement préparé est un environnement adapté. C’est à dire qu’il doit répondre spécifiquement aux besoins particuliers de l’enfant. Chaque matériel Montessori est une aide au développement de l’enfant, spécialement conçu pour soutenir l’activité de l’enfant. C’est par celle-ci qu’il peut construire son intelligence, s’adapter à sa culture et exprimer son potentiel créatif.

    La fonction principale du matériel est de permettre à l’enfant d’explorer le monde, de s’en saisir et de se construire. Il doit impérativement être complet et répondre à des critères de qualité intrinsèque. Il ne peut être mélangé avec d’autres matériels pédagogiques.

    4. Une organisation du temps spécifique

    Le respect de l’enfant est la priorité dans la classe. Celui-ci passe avant tout par le respect de son rythme, assurant un apprentissage efficace et harmonieux. Un espace repos sera toujours à la disposition de l’enfant, à tout moment de la journée.

    Les enfants doivent bénéficier d’un temps de travail autonome de minimum 2H30 chaque matin et chaque après-midi. La concentration de l’enfant à une tâche spécifique est alors encouragée, sollicitée et respectée.

    source: https://www.formation-montessori.fr/montessori/quest-ce-quune-ecole-montessori/

  • Qui est Maria Montessori ?

    à l’aube du XXe siècle, une femme d’avant-garde !

    • 1870 : Naissance de Maria Montessori en Italie.
    En 1896, alors âgée de vingt-six ans, Maria Montessori est l’une des premières femmes diplômées en médecine d’Italie. Elle se spécialise dans le développement des enfants et complète sa formation par des études de biologie, de philosophie et de psychologie, et deviendra, en 1904, professeur d’anthropologie à l’Université Royale de Rome.
    
    Elle s’engage dans les mouvements féministes et sociaux de ce début de siècle.

    De la psychiatrie à la pédagogie

    Sa forte expérience auprès d’enfants déficients la conduit à offrir à ces enfants un cadre de vie plus pédagogique que médical.

    Par des longues séances d’observation, d’essai et de dialogues avec nombreux spécialistes, notamment français comme Jean ITARD et Édouard SEGUIN, elle comprend rapidement l’importance du mouvement et du développement sensoriel chez l’enfant pour la construction de son intelligence.

    • En 1907, Maria Montessori ouvre la première “Casa dei Bambini”, Maison des Enfants dans le quartier populaire de San Lorenzo, à Rome pour les enfants de 3 à 6 ans. Cet endroit va devenir un vrai laboratoire de recherche pédagogique. C’est dans cet environnement que la pédagogie Montessori va naître. Elle est la première à faire fabriquer du mobilier à la taille des enfants et leur propose des activités inspirées du matériel sensoriel de Édouard SEGUIN.
    Lettres Rugueuses

    Sa deuxième découverte a été l’explosion de la lecture. Elle décide de coller des lettres en papier de verre sur une planche en bois pour que les enfants puissent toucher les lettres, répéter le geste autant de fois qu’ils le souhaitent. Elle va également demander des tables et des chaises à la hauteur des enfants afin qu’ils aient les pieds qui touchent parterre. Cela crée de la stabilité et de la sécurité pour les enfants qui se concentrent alors plus facilement

    Lorsque l’enfant peut choisir son activité, manipuler le matériel, répéter l’activité autant de fois qu’il le souhaite, son attention est focalisée sur l’activité et l’enfant est alors concentré pendant un long moment. Le calme et la sérénité s’installe chez chacun de ces enfants.

    Maria Montessori profite de cette expérience pour développer son matériel pédagogique

    • 1909 : Maria Montessori publie son premier livre “La Pédagogie Scientifique”, immédiatement traduit dans de nombreuses langues. et réalise son premier cours national. La formation des enseignants se structure peu à peu. Des Cours Montessori Internationaux sont organisés à Barcelone, Londres, San Francisco, Nice, Berlin, Amsterdam, Madras et Karachi… Maria Montessori formera personnellement quatre à cinq mille étudiants, qui recevront le diplôme Montessori International.
    • 1920 : Création de la première association Montessori en Italie.
    • En 1929, elle fonde l’Association Montessori Internationale(AMI), dont le siège social est à Amsterdam. Le rôle de cette association est de préserver la pédagogie Montessori dans le monde et œuvrer au développement de l’être humain.
    • De 1939 à 1945 : Maria Montessori fuit la guerre et s’exile en Inde. Elle se consacre à la création d’écoles et développe les matériels pour l’école élémentaire. Elle élabore l’éducation cosmique pour les enfants de 6 à 12 ans.
    • En 1949, elle est décorée de la Légion d’Honneur, au nom de la République Française.
    • Maria Montessori s’éteint en 1952 en Hollande à quatre-vingt deux ans. Son fils Mario Montessori, (1898-1982) a continué son œuvre. Sa petite-fille Rénilde Montessori (1929-2012) présidera l’Association Montessori Internationale (AMI) jusqu’en 2005.

    “La pédagogie Montessori est fondée sur le désir d’apprendre et la conquête
    de l’indépendance. C’est dans ce sens que nous parlons d’une aide à la vie.